44 Magnum

Et puis tiens, je vais faire un truc que je faisais pas avant: écrire en direct, comme ça, sans brouillon, jusqu'à ce que ça me plaise assez pour cliquer sur le bouton "publier".
On va voir combien de temps ça va me prendre.

Tu vois mec, je les adore tous ces glandus d'êtres humains, et en particulier mes potes... Je pense à eux, souvent...  Leurs voix se mélangent à la mienne alors que je parle seul dans les rues de la Reine du Nord.  Mais y'en n'a qu'une pour ne pas oublier mon anniversaire!  Fix, ça fait 10 ans que je lui souhaite tous les ans, réciproquement: zéro.  Philou idem.  Bérengère y a pensé pendant longtemps, cette année elle s'est tenue coite.  Mais pour pas longtemps, j'en suis sûr. Tof est en vacances quelque part au bord d'une mer plus chaude que l'Iroise. Mon frère doit être encore en plein jetlag à cause de son boulot de globe-trotter. Il y en a une autre aussi, qui ne donne plus de nouvelles, comme si son smartphone s'était brusquement éteint et que ma présence dans la communauté de ses mille followers était rédhibitoire.  Comme on vit mal ce genre d'anniversaire!  Comme on s'apitoie sur son sort...  Et pourtant, moi, non.  Je suis guilleret.  J'échafaude mille hypothèses sur le silence radio de Sammi.  J'espère que l'une des plus positives d'entre elles finira par se réaliser.

Mais bon, trève de blabla.  Il est temps de vous exposer chapitre après chapitre mon récit d'Amsterdam.  Et pour commencer, il faut bien un poème pour illustrer mon état d'esprit avant l'envol pour la Hollande, ce 14 juillet 2017. Je n'étais  pas encore tout à fait en vacances.  La fin de l'année scolaire me trottait encore en tête.

0. 

Tout comme la noblesse d'avant la prise de la Bastille: 
Incompétente, et privilégiée à la fois.  
On l'avait affectueusement surnommée 
L'aristocratie: "le gouvernement par les meilleurs".

Douée pour une seule et unique chose: 
Faire travailler les autres.

C'était la horde des enseignants de France.