Quelque part en 2014
Se souvenir, pour ne pas revivre. Avoir le sens de l'histoire. Chasser les mauvais fantômes et aimer les bons (encore et toujours).
[...]
Hors de question pour moi de redevenir chef: je sais bien qu’on ne se refait pas, donc mon masque ensorien restera celui de Monsieur A. (comme il y a eu un Robespierre et un Monsieur Verdoux). Définitivement finie, la cravate. Rangées au placard, les chaussures à cirer, les costards hors de prix qu’il faut renouveler tous les ans. Finie, la posture de cadre dynamique. Finies, les initiatives qui n’avaient pour but que de former et soutenir les collègues, et non de les enfoncer. Finie la vie de chef: je suis un manager de merde, la conclusion s’impose!
A moi la vie d’adjoint, en négociant évidemment d’avoir le moins de management possible à faire.
Mais pas n’importe où : dans un endroit que j’aurais choisi, qui me rapprocherait de mes parents, de nos amis, de mes racines, et de la maison bretonne. J’ai fait un rapide calcul: pour peu que je mute sur un logement bien isolé en Normandie, l’impact financier sera négligeable. Alors à quoi bon se faire chier avec toutes ces responsabilités écrasantes? WHAT THE FUCK???
Hors de question pour moi de redevenir chef: je sais bien qu’on ne se refait pas, donc mon masque ensorien restera celui de Monsieur A. (comme il y a eu un Robespierre et un Monsieur Verdoux). Définitivement finie, la cravate. Rangées au placard, les chaussures à cirer, les costards hors de prix qu’il faut renouveler tous les ans. Finie, la posture de cadre dynamique. Finies, les initiatives qui n’avaient pour but que de former et soutenir les collègues, et non de les enfoncer. Finie la vie de chef: je suis un manager de merde, la conclusion s’impose!
A moi la vie d’adjoint, en négociant évidemment d’avoir le moins de management possible à faire.
Mais pas n’importe où : dans un endroit que j’aurais choisi, qui me rapprocherait de mes parents, de nos amis, de mes racines, et de la maison bretonne. J’ai fait un rapide calcul: pour peu que je mute sur un logement bien isolé en Normandie, l’impact financier sera négligeable. Alors à quoi bon se faire chier avec toutes ces responsabilités écrasantes? WHAT THE FUCK???
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Moi, j’aurais rêvé partir comme les méchants de Columbo: le célèbre lieutenant étant tellement imparable dans sa recherche de la vérité, il finit toujours par coincer le vilain assassin. Alors admettons que je joue le rôle de l’ordure. Dans Columbo, le criminel démasqué assure toujours sa sortie avec la plus grande classe: il se dirige vers un luxueux guéridon, allume une cigarette, arrange à nouveau son foulard par dessus sa veste de dandy avec chemise à col en V, il remet sa montre à l’heure, allume la cigarette avec un briquet en or, se tourne vers le lieutenant et, tout sourire, félicite le renard pour sa perspicacité et s’avoue vaincu, avec courtoisie, se composant soudain le masque de la civilité, une posture posthume, l’apparence de la dignité, en tendant docilement les deux bras en avant pour faciliter le verrouillage des menottes.
Cesse-t-on d’être un monstre quand on réalise en avoir été un?
Comme le méchant de Columbo
Sapé au poil des fausses vertus
S’avoue vaincu, le directeur s’en va.
Sapé au poil des fausses vertus
S’avoue vaincu, le directeur s’en va.
Comme Ned Stark décapité
Comme Henri II sodomisé
Et comme Jésus crucifié, le directeur s’en va.
Comme Giscard qui tourne le dos
Avec un “au-revoir” maso
Est risée de la France entière, le directeur s’en va.
Comme l’amant timide éconduit par nanisme
Comme le mec fragile qui croit encore à l’humanisme
Bien que les cons d’or l’aient dépecé, le directeur s’en va.
Ferrette, février 2014
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