Les deux menteurs reviennent un peu

Je rêve soudain que François TRUFFAUT mette cette histoire en scène à sa manière.  Il y aurait Jean-Pierre LEAUD (parfait dans le rôle de Macaron).  Il y aurait Kika MARKHAM (sublime dans le rôle d'Inès), Stacy TENDETER dans celui d'Estelle, et Fanny ARDANT dans le rôle de Samantha.  Il y aurait des fondus enchaînés entre différentes scènes, sans lien apparent au début, la substance de l'histoire prenant son temps pour prendre corps.  Il y aurait des aphorismes à la Henri-Pierre ROCHE (" le bonheur s'use sans qu'on s'en rende compte "...).  Il y aurait une belle musique de Georges DELERUE tandis qua la caméra zoomerait lentement sur la composition de la scène.  Il y aurait un personnage fumant une cigarette, assis à une table de jardin, sur une petite terrasse de caillebotis, sous le ciel bleu de Bretagne, au soleil de juillet, avec le chant lointain des mouettes pour unique illustration sonore...  Et enfin, il y aurait la voix-off, déclamée d'u

Le café est froid. Me rhabiller. Replier les rideaux. Ciel bleu. Soleil pur du matin. Bridge Scene d'Archive, A fond les enceintes du PC. Le clavier...  Mes doigts dessus. Une dernière petite boulette de pollen: Faire comme si j'étais à Amsterdam... A Amsterdam elle pense à vous. Elle pense à eux, à elle, à nous,  A tous les nous de sa vie passée. Sauf, peut-être, l'an dernier. L'an dernier, d'après toi, elle a pensé à quoi? L'an dernier, reine du Nord, reine des femmes Maintenant elle se sent seule: "je n'ai pensé qu'à moi..." Elle se sent Pas à Amsterdam. A Amsterdam elle fait du vélo toute nue,  Elle découvre de beaux visages inconnus  Elle a pas d'horaire et personne à traîner Sauf, peut-être, son propre boulet. Boulet mollet, omelettes molles de ses Amours Ses belles bulles des meilleurs jours Ses bulles de joie, sa buse d'Edam, Elle se sent Pas à Amsterdam. A Amsterdam elle

Le militaire Le fonctionnaire Le condottiere ... La barrière en PVC, de bon matin, agite ses vantaux ouverts. C'est calme à gauche, à droite, comme un dernier dimanche de juin. On entend des voix, au loin, Trois hommes complètement crevés, D'alcool, Noyés... Des vapeurs d'un bon chanvre, le visage tout vert. "C'est bien calme, quand même..." Même le vieux mur semble vouloir dormir par terre Des herbes folles ont repoussé entre les interstices des pierres Trois pères, une fois leurs courses faites, ne passeront pas par là Mais ramèneront directement quarante croissants pour la smala On n'entendra personne se dire "je t'aime".. "Je sais, monsieur Le Mur", dit-elle vibrant dans le vent, "Ce que nous pourrions faire pour accueillir l'amour! Il faut les faire venir jusqu'ici sans détour: Il faut une bonne raison pour que viennent les câlins... Sur vos briques austères et votr

Le genre d'endroit  Bien isolé, Sans plan B, où... ...Après Avoir tiré Des plans sur la comète, Les plans  s'écroulent  Comme des châteaux de cartes Agneaux, juillet 2020

" Bien, mesdames et messieurs, chers collègues, Vous pouvez préparer vos coupes. Voici venu le temps du discours de fin d’année.   Je me revois parmi vous, tout bronzé comme vous, à la veille de la rentrée, fin août 2019.  Je vivais de grandes histoires d'amour, je prenais mes fonctions et découvrais une véritable petite famille...  avec ses petites filles modèles, sa grand mère dragonne, ses elfes des bois, ses archers franc-tireurs... Tempus fugit .  Nous étions tous bronzés cette fois là, il n'y avait pas, d'un côté, la bande rigolote des gens qui protestent avoir bossé pendant le confinement, ahahaha, vos masques bronzés et reluisants vous trahissent - bande de nazes, et de l'autre côté l'équipe de direction élargie, fatiguée, pâle comme un cul... fantômatique et masquée (elle aussi mais d'une autre façon), hagarde, qui se lave les mains après chaque poignée de porte, qui regarde dans le vide lointain, les épaules rabaissées par la m